La transmission et l’implication: Les interviews du Stade #4 avec Bjorn et Bastien

Au tour de Bjorn « Bijou » Voorspoels, papa de Judith (U14) et bénévole couteau suisse ainsi que de Bastien Mesplede, joueur Seniors et coach U12 de répondre à nos questions!

C’est Bjorn qui commence:

Bjorn, quelle est ton histoire avec le rugby ?

Il y a 20 ans, lors d’un challenge avec Quentin (coach U14), je suis rentré à La Hulpe pendant 6 mois pour tester le rugby. Vers mes 40 ans, j’ai repris au club de Nivelles avec le plus grand plaisir car j’y ai retrouvé une belle bande de copains. Le mélange sport/bande de copains/ bonne ambiance, j’adore. N’oublions pas la 3ème mi-temps aussi.

La Stade nivellois, au-delà d’être le club où joue ta fille Judith et où tu t’investis, ça représente quoi pour toi ?

Pour moi le club, c’est avant tout une belle bande d’amis qui vient de tous les horizons mais surtout qui apporte une richesse relationnelle avec de superbes rencontres. Mais c’est surtout avant tout un sport avec de grandes valeurs, une vraie école de la vie.

On te voit souvent derrière le bar et aux fourneaux, c’est important pour toi de t’investir ?

Mon tempérament va de pair avec les valeurs du rugby « Entraide/bienveillance »! Judith étant présente dans le club, j’ai débloqué du temps pour pouvoir m’y investir. Quoi de mieux que l’investissement avec la bande de copains! Je me sens épanoui dans mon rôle au sein du club que ce soit au bar ou en cuisine. Le retour positif des personnes est toujours satisfaisant et ne donne qu’une envie : continuer cette implication.

S’il y a une chose que le club pourrait améliorer, ce serait quoi selon toi ?

On pourrait améliorer le cadre du club pour faire en sorte qu’il soit plus attrayant (déco en bois, terrasse,…). Créer des opportunités pour que les gens aient envie de rester ! Créer une charte du bon joueur, pour le respect du club que ce soit au sein du club house ou de l’entretien des vestiaires et du terrain.

Un souvenir, une anecdote inoubliable à partager ?

Pour moi mon dernier souvenir que j’ai envie de partager, c’est le dernier « tournoi des vétérans » au club il y a 4 ans. La météo était au rendez-vous avec une superbe ambiance! Les gens sont restés et ont profité de ce moment ! Puis soyons honnête pour un papa chaque fois que je vois ma fille (Judith) disputer un match, cela fait de bons souvenirs aussi !

Enchaînons avec Bastien:

Bastien, quel est ton parcours dans le rugby ?

Depuis tout petit je pratique le sport en club. J’ai commencé par de la natation et très vite j’ai fait de la compétition. Mais après quelques années à enchaîner 4 entrainements par semaine et les compétitions le week-end je me suis lassé et je me suis rendu compte que je me sentais fort seul. Même si j’étais dans un club, c’était un sport solitaire : je nageais seul, je gagnais seul, je perdais seul, …

Donc j’ai dit à ma mère que j’en avais marre et que je voulais faire un sport d’équipe. À Nivelles, on a vraiment l’embarras du choix. Comme j’avais vu l’équipe de France de rugby à la coupe du monde de 2007, je n’ai pas hésité longtemps. À 14 ans je me suis inscrit aux entraînements à Nivelles et je me souviens qu’au début j’étais totalement perdu. La seule chose que je connaissais du rugby c’était la passe en arrière et comment marquer un essai, mais heureusement j’ai été très bien accueilli.

Aujourd’hui, je joue ma 4ème année avec les Seniors. J’ai longtemps joué au poste d’ailier. Depuis peu, je m’essaye au poste de 10, demi d’ouverture. On verra ce que ça donne !

Le Stade nivellois, au-delà d’être ton club, ça représente quoi pour toi ?

Si je réponds que le club est ma seconde famille je pense que ça fait cliché. En même temps, je ne vois pas comment le décrire autrement ! Si on retire le travail et ma maison c’est l’endroit où je passe le plus de temps pendant l’année. Pour moi le Stade c’est plus qu’un club, c’est une communauté de gens réunis autour d’une passion et je suis fier d’en faire partie.

Tu es joueur mais tu es aussi coach. C’est important pour toi de transmettre ?

Quand Stéphane, mon coach, m’a proposé de devenir coach à mon tour, j’avoue que j’ai eu un peu peur. Puis très vite j’y ai pris goût. Clairement, ce n’est pas toujours facile d’enchaîner le travail puis les entraînements mais je ne le regrette pas. Le Stade m’a beaucoup apporté dans ma vie et le coaching c’est pour moi l’occasion d’ajouter ma pierre à l’édifice, de pouvoir rendre une partie de ce qui m’a été donné. Et qui sait ? Peut-être qu’un des jeunes que j’entraîne deviendra coach plus tard. Pour qu’une passion avec des valeurs fortes et vives, la transmission est la clé de tout et pour moi le coaching c’est la quintessence de tout ça.

S’il y a une chose que le club pourrait améliorer, ce serait quoi selon toi ?

Ce qui mérite d’être amélioré au Stade, c’est la cohésion entre toutes les catégories. On a plusieurs équipes de jeunes, de moins jeunes, on a les féminines, mais je trouve qu’on manque d’engagement les uns envers les autres. Je sais que c’est parfois difficile de trouver du temps ne serait-ce que pour s’investir dans notre propre équipe, mais je pense qu’on aurait tout à gagner si on arrivait à mettre une véritable dynamique de partage au sein du Stade. Je pense aussi que si une équipe doit montrer l’exemple et initier ce mouvement, alors ce serait l’équipe des seniors parce qu’on est les « adultes » et qu’on est censé être l’image du club. 

Un souvenir, une anecdote inoubliable à partager ?

Ma première Saint-Nicolas au club était assez mémorable pour moi. Je me souviens qu’il y avait toutes les catégories du Club et c’est aussi le jour où j’ai reçu mon sac floqué à mon nom et aux couleurs du Stade. Je me suis dit que je faisais vraiment partie d’un groupe important et uni et c’était vraiment très chouette pour le jeune que j’étais alors.