Des vies qui changent et l’ouverture: Les interviews du Stade #3 avec Valérie et Tony

Nouvelle édition des interviews! Donnons la parole à Anthony « Tony » Baeyens, pilier gauche des Seniors et Valérie, maman d’Edgar, U12 et dans sa 7ème année au club.

Valérie, maman d’Edgar, U12

Quelle est ton histoire avec le rugby ?

J’ai très peu de connaissances en rugby, je l’avoue. D’ailleurs, depuis toutes ces années où Edgar fait du rugby, je parle encore de marquer un goal au lieu de marquer un essai.
Mes premiers contacts avec le rugby sont surtout dus à la belle équipe des All Blacks. J’ai une affection particulière pour la cérémonie du  HAKA . C’est surtout cela qui me motivait à regarder ce sport qui au premier abord me semblait « barbare ».
Je n’ai jamais vraiment compris les règles du jeu, mais en regardant les matchs, j’ai toujours été impressionnée de l’esprit d’équipe et de la force du groupe qu’on peut voir dans un match de rugby. Sans compter la puissance et la persévérance des joueurs, c’est vraiment très impressionnant. J’aime la résilience et l’esprit d’équipe … Au rugby, tout est réuni.

Lorsque Edgar a dû faire le choix entre le hockey ou le rugby, pour nous, c’était une évidence : le RUGBY. Ce que nous avions pu voir lors des matchs aurait dû m’effrayer, moi qui panique à la moindre égratignure. Et pourtant, ce fut l’inverse, la solidarité et l’esprit de partage qu’incarne le rugby nous ont tout simplement convaincus que c’était le sport qu’il fallait à notre fils afin de pouvoir développer des qualités humaines qu’il ne trouverait pas ailleurs.

Le Stade nivellois, au-delà d’être le club dans lequel joue Edgar, ça représente quoi pour toi ?

La convivialité et une ambiance très détendue.

Si tu pouvais rassurer les parents qui hésitent à inscrire leur enfant au rugby, tu leurs dirais quoi ?

De ne pas hésiter. Il y a une mentalité particulière au rugby. Une place pour tous. Qu’on soit costaud, grand, petit, maigre, sûr de soi, parfois en retrait, ou plutôt meneur et leader, chacun peut trouver sa place. Le rugby permet aux enfants de vivre avant tout une aventure humaine. Ils apprennent à ne pas jouer que pour eux-mêmes. Ils découvrent que la victoire comme la défaite, ça se vit ensemble.
Il permet à certains d’apprendre à laisser la place à l’autre, tout comme à d’autres enfants d’oser prendre leur place. L’équilibre et la force sont dans l’unité et l’équipe.
On leur apprend qu’une équipe a besoin de chacun pour avancer jusqu’à la ligne d’essai … C’est un beau message, vous ne trouvez pas ?

S’il y avait quelque chose que le club pourrait améliorer ce serait quoi selon toi ?

Je trouve que le club a déjà beaucoup évolué depuis quelques temps. Une bonne communication est toujours appréciable. Le fait que le groupe Facebook du club soit un peu plus dynamique cette saison, nous permet à nous, parents, de voir que le club vit et qu’il y a des choses qui bougent en dehors des entraînements.
Les petits articles de ce genre nous permettent de ne pas rester anonymes et de sentir notre appartenance à un club. Et c’est important de se sentir concernés.
J’avoue qu’avec le Covid, j’ai moi-même perdu un peu ma motivation et répondre à cet article me rappelle comme j’adore les moments passés au club. Cette période Covid a gelé les retrouvailles autour du terrain c’est dommage, car ça amène une belle dynamique. J’espère que cela va bientôt reprendre.
Un peu plus de soupers, ou de moments de rencontre parents / coachs, ça serait chouette pour échanger autour du rugby et de nos enfants.

Une anecdote, un souvenir marquant ?

Les parents de l’équipe ont petit à petit créé des liens et se retrouvent au bord du terrain lors des tournois à gueuler « Nivelles ». C’est assez unique, notre réputation est faite !

Tony, fidèle parmi les fidèles de notre équipe Seniors

Tony, quel est ton parcours dans le rugby ?

À sa demande, j’ai suivi mon grand frère qui faisait du rugby à Braine-le-Comte. Je ne suivais pas spécialement le rugby mais quand il m’a dit « tu vas aimer, il y a du contact etc. », j’ai été convaincu. Le club était en difficultés et mon frère est parti à Nivelles.
Les 2 saisons ne m’avaient pas convaincu plus que ça donc je ne l’ai pas suivi. Mais à force de l’entendre me parler du club, des joueurs et surtout, comme que d’autres joueurs de Braine-le-comte y étaient, dont notre capitaine Josh, j’ai à nouveau été convaincu et l’ai rejoint.
Je me retrouve donc dans un nouveau club, j’avais peu d’expérience. Il y avait une très bonne ambiance mais j’ai dû me faire une place. On m’a directement dit : « tu vas être pilier mon gars »…  Mon petit Geouf était indétrônable à droite, on m’a donc mis à gauche et là, la magie a opéré. Ça fait plus de 10 ans que je joue à ce poste.
Je n’échangerais pour rien au monde mon poste de pilier gauche. Jouer en mêlée avec mon pack est spécial et j’adore ça. Geouf et moi on est trentenaires, mais après 10 ans à jouer ensemble, on se connaît par cœur. Rien qu’en se regardant dans les yeux, on se comprend, c’est un truc de fou. On est 15 guerriers sur le terrain mais on est aussi 8 frères dans le pack quand on part au combat.

Le Stade nivellois, au-delà d’être ton club, ça représente quoi pour toi ?

Après plus de 10 ans au club, je ne me vois pas jouer ailleurs. Mon cœur est nivellois. J’ai rencontré des personnes qui sont devenues des amis proches. Je m’y sens chez moi. Et puis, tout le monde ne le sait pas mais grâce au Stade nivellois, j’ai rencontré l’amour de ma vie. Ayant une amie en commun au club, un petit post sur Facebook et bam : une rencontre, une maison, un petit garçon, un mariage et maintenant, une petite fille de 20 mois. Je peux le dire : sans le Stade nivellois, je n’en serais pas là aujourd’hui. Nivelles fait vraiment partie de mon cœur.

Qu’aurais-tu envie de dire à un joueur de l’école des jeunes qui adore son sport et s’y voit jouer des années ?

Le Stade nivellois est un club familial,  avec une belle ambiance, des infrastructures magnifiques, il ne peut qu’évoluer positivement. Tout est réuni pour. Je lui dirais aussi qu’il aura peut-être la chance d’être entraîné en mêlée par Tony Montana dans le futur (rires)

S’il y a une chose que le club devrait améliorer, c’est quoi ?

Le seul problème à mes yeux, c’est le manque d’encouragements et de partages entre catégories. Les seniors devraient être la catégorie mise en avant, mais j’ai l’impression qu’on est toujours un peu les vilains petits canards. Du coup, on s’ investit moins pour le reste et donc, ça n’améliore pas les choses. Je pense que c’est un manque de communication entre nous et le reste du club.

Tu aurais un souvenir inoubliable, une anecdote à partager ?

Après plus de 10 ans j’en ai beaucoup ! Déjà rien qu’en pensant aux 3ème mi-temps ou nos sorties extra rugby. Je ne vous dirai rien, on a signé une charte de confidentialité 🤣.
Sinon, pour moi, un des plus beaux moments – même si en même temps ça a été difficile – a été notre descente de R1 vers la R2. Ça a été dur à vivre rien que par le fait que ça voulait dire qu’on avait perdu pas mal de matchs.
Puis, être de la génération qui a fait descendre Nivelles, ça ne rend pas heureux. Mais ça nous a motivés ! La nouvelle saison a commencé, on s’est remis en question, on est partis en croisade. On a tout écrasé sur notre chemin. C’est une de mes plus belles saisons. Pour couronner le tout, la fédération avait choisi de faire jouer les phases finales dans de belles infrastructures. Avec l’équipe en file indienne avant de monter sur le terrain et tout et tout. Ça faisait un peu comme si on était en finale de D1. On a tout gagné et après être descendus, voilà qu’on remonte en R1 la saison qui suit. Je suis content d’avoir connu une montée dans ma petite carrière de joueur amateur.  Je vous raconte pas le retour en car…